mardi 25 novembre 2008

La vie continue, Amélie tient la boutique...

Oui, je sais, je sais, une aussi longue absence, c'est dur. On se dit que tout est fini, qu'on ne se verra plus jamais, la boite de Kleenex à la main, l'oeil humide et le reproche au bord des lèvres, un brin d'espoir encore accroché au coin du coeur quand même...
Et puis le temps passe, on commence à s'habituer, à oublier, la plaie se referme doucement...
Et patatras, revoilà le Fred !
Ma pauvre Amélie, comme tu as été patiente et courageuse, seule dans cette boîte si grande et vide. Pardonne moi, cette fois, promis juré, on ne se quitte plus, je te donnerai de mes nouvelles chaque semaine, euh chaque mois, voilà, c'est dit, c'est écrit, c'est comme si c'était fait !
Bon, je ne m'ennuie pas , mais il faut que j'y aille là, parce qu'on m'attend là bas, dehors, enfin à l'extérieur de la boîte, tu vois... Mais je reviens très vite, et puis je te raconterai toutes les choses passionnantes qui me sont arrivées ces derniers temps. Tu vas adorer.
Allez, à +. Je t'embrasse.
Fred.

lundi 14 avril 2008

Boîte à lettres


A l'attention de :
Mademoiselle Amélie Larainette


Lieu-dit " La boîte à Fred "
37230 LUYNES




Bord'Océan, le 14 avril.




Chère Amélie,


Encore merci de garder "la boîte à Fred" pendant mes vacances ! J’espère que tu ne t’ennuie pas trop toute seule.



Ici, tout va bien. La surprise, c’est qu’il fait un temps magnifique avec beaucoup de soleil avec parfois quelques gros nuages, et à peine un peu de fraîcheur à cause du vent du nord.
Les plages sont presque désertes pourtant.





Il y a par contre beaucoup d’oiseaux que je passe de longs moments à suivre dans le ciel.






J’espère que toi aussi tu profites d’une météo à ton goût, avec de la douceur et surtout beaucoup de pluie.


Si par extraordinaire quelqu’un venait frapper au couvercle, sois bien aimable avec lui (ou elle) et fais lui visiter la boîte.


A très bientôt.
Bisous.


Fred.




Parce qu’être en vacances ne fait pas
pour autant oublier la (tragique) marche du monde…




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samedi 5 avril 2008

Mise en boîte.

Il y a quelques heures, j’ai vécu une rupture.
Oh, je sais, cher lecteur(trice) égaré(e) par erreur dans cette boîte vide abandonnée sur une étagère numérique, je sais, cela est d’une banalité affligeante, il n’y a là rien qui puisse venir troubler la Marche du Monde, ni même éveiller l’attention de l’internaute blasé, habitué désormais aux soubresauts autrement plus glamours des couples people et/ou présidentiels…
Mais que voulez vous, ami(e) numérique, ceci est l’histoire de Fred et cette boîte où vous vous êtes imprudemment aventuré(e) est la sienne, et il est des moments où cela réconforte de pouvoir s’épancher un peu sur l’épaule, même virtuelle et hypothétique d’un(e) visiteur (euse) que l’on espère compatissant(e).
Alors bien sûr, dans ces cas là, on cherche à comprendre, on évalue la responsabilité de l’un et de l’autre, on se demande si les choses auraient pu évoluer autrement, on fouille dans le passé, dans ces remarques jugées sans importance sur le moment, ces attitudes qui semblaient anodines et qui prennent après coup une signification plus lourde. Alors, oui peut-être avez vous raison, cher lecteur qui avez résisté à votre envie de fuir vers d’autres blogs, oui peut-être cette rupture était-elle inévitable, programmée depuis des mois, sans que j’en ai eu conscience.
Mais pour moi, tout s’est déclenché il y a seulement quelques jours, là, pendant ce week-end de Pâques qui fut pourtant si agréable. Nous étions invités à déjeuner chez Luc et Cathy, vous savez, nos amis moyenâgeux dont je vous ai déjà entretenu. Nous y avons retrouvé d’autres vieilles connaissances, nous avons comme d’habitude refait le monde, évoqué le bon vieux temps, imaginé des projets plus ou moins raisonnables, pendant que les enfants jouaient dans le jardin en s’empiffrant de chocolat. La cuisine était excellente (je l’ai déjà noté, Luc est fin cordon bleu, Cathy aussi, et il semble que des plaques à induction très performantes aient été dissimulées dans un recoin sombre de la cuisine). La journée a passé très vite comme toujours quand on se sent bien en compagnie des gens qu’on aime. Le lendemain était férié, nous en avons profité pour faire une longue promenade en famille malgré le temps capricieux. Je me souviens que c’est au soir de cette journée que j’ai eu ma première intuition, je me sentais vraiment très très bien, anormalement bien.
Le matin suivant, brutal changement de décor à mon arrivée au bureau : une mission d’assistance technique à effectuer pendant plusieurs jours, à l’étranger, à plusieurs heures d’avion, et pour une durée indéterminée… Le genre d’imprévu qui m’excitait du temps de mes jeunes années, mais il faut croire que ma fibre globe-trotteuse s’est émoussée au fil du temps parce que là j’ai fait ma valise en maugréant. J’avais tort. La mission s’est révélée passionnante et l’accueil de nos hôtes extraordinaire, leur reconnaissance pour l’aide apportée (pourtant modeste) très démonstrative. A mon retour, je tenais la grande forme, malgré le décalage horaire. Et c’est là que j’ai vraiment commencé à comprendre.
Le lendemain, j’avais droit à une journée de repos pour services rendus et récupération de jet-lag. La maison était vide, c’était le moment idéal pour passer un moment dans la " Cathédrale ". Nous nommons ainsi un coin du jardin où six peupliers sont plantés en cercle autour d’un arbre central, tous d’une taille imposante, comme les piliers d’une cathédrale verte. Le nom s’est imposé de lui même il y a bien des années, tellement l’endroit à l’écart du reste du jardin, invite à la méditation. On y pénètre avec respect, surtout les jours de grand vent, le calme qu’on y ressent contrastant alors avec le bruissement parfois assourdissant venant du faîte des arbres agité par les bourrasques. J’y vais souvent lorsque j’ai besoin de mettre de l’ordre dans mes idées ou mes sentiments, ou de faire quelques exercices de méditation. Cette fois ci, je me suis allongé sur le dos et je suis resté longtemps, le regard perdu dans le ciel, à peine conscient de la danse des " piliers " dans le vent à la périphérie de mon champ visuel.


En rentrant à la maison, j’avais les idées claires, je suis parti directement chez mon médecin. Et là, je lui ai tout expliqué. Ma forme extraordinaire du moment, mon bien être physique et mental, la disparition de tous mes symptômes, bref ma guérison. Et cela grâce à l’Amitié, à l’Amour, à la sensation d’être utile, aux sourires et aux regards complices, et à quelques exercices de méditation en prime. Le traitement prescrit avait sans doute été utile, mais enfin j’en était persuadé, j’étais guéri et bien guéri de ma bloguite grâce à cette semaine émotionnellement tout à la fois intense et sereine. N’était ce pas une grande découverte, à la fois enthousiasmante et utile pour le progrès de la médecine ? ! Pendant tout mon exposé, le médecin était resté impassible. Quand j’eus terminé, il poussa un grand soupir, puis il griffonna quelques mots sur une ordonnance, me la tendit et me raccompagna à la porte en m’expliquant qu’il avait sous-estimé la gravité de mon état et qu’un traitement médicamenteux puissant était désormais indispensable. Là, pour le coup, j’était sonné. Peut-être m’étais je mal expliqué ? Mécaniquement, je passai docilement acheter le médicament à la pharmacie et je rentrai à la maison. Ma femme était là, je lui expliquai toute l’histoire en lisant comme à mon habitude la notice du remède. La liste des précautions d’emploi et effets secondaires en occupait l’essentiel. Alors Claire (c’est le prénom de ma femme, j’ai du oublier de vous le préciser) me rappela avec un calme étonnant la mauvaise opinion qu’elle avait depuis toujours de mon médecin, opinion qu’elle ne se privait pas de me rappeler régulièrement à chaque consultation ou presque, parfois avec des mots très durs. Il faut vous dire qu’elle ne se soigne que par homéopathie pour elle même comme pour les enfants. Ce qui la séduit dans ces petits tubes remplis de boules blanches, c’est l’absence d’effets secondaires. En ce qui me concerne, ce que je trouve intéressant avec ces médicaments, c’est l’absence de notice… (Quant à mon médecin, j’ai abordé le sujet une fois, il m’a parlé d’absence d’effet tout court…).
Alors voilà, vous savez tout, j’ai rompu avec mon médecin et j’ai pris rendez-vous avec un homéopathe.

samedi 22 mars 2008

La boîte s'anime un peu...

Hier, j’ai eu de la visite.
Ça m’a fait du bien.
A vrai dire, le docteur n’avait pas précisé si le traitement était plus efficace si mes textes étaient lus, j’ai même cru comprendre qu’il lui était totalement indifférent qu’ils le soient (peut-être considérait il comme très improbable que je produise quelque chose de simplement lisible, et que cela n’avait d’ailleurs aucune importance). Mais, quand on est malade et qu’on doit garder la chambre (ou plutôt le bureau dans mon cas), ça fait toujours plaisir de voir du monde.
La première à ouvrir la boîte a été Alexandra.

Alexandra est une jeune fille tout à fait charmante, une célébrité locale dont l’esprit vif et frondeur a provoqué quelques remous à l’occasion des dernières élections. Elle est aussi devenue notre envoyée spéciale au conseil municipal luynois et à ce titre un rouage essentiel de la démocratie locale, ainsi qu’un poil à gratter pour l’ordre en place. Entre nous, elle n’a qu’un défaut, elle est très bavarde - presque autant que moi, certains ont même parlé de logorrhée -, mais comme ce qu’elle dit est en général intéressant, ça ne se voit presque pas. En plus, comme elle était un peu inquiète pour ma santé, elle a fait un effort, elle a fait court. Je vous recommande son blog, quand on a un peu de temps devant soi, c’est instructif et divertissant.

Peu de temps après, le couvercle de la boîte s’est de nouveau entrouvert et j’ai eu la surprise de voir apparaître Cathy et Luc, deux vieux complices dont j’ignorais totalement qu’ils connaissent le maniement d’un ordinateur. Je plaisante bien sûr, Luc est ingénieur en informatique, mais comme ils ont retapé une vieille ferme et conservé, voire accentué son aspect rustique (pas la moindre trace de hi-tech chez eux, la présence d’interrupteurs électriques semble déjà incongrue), ils traînent depuis des années une image moyenâgeuse qu’ils entretiennent avec soin. Cathy et ma femme sont de grandes amies, c’est à dire qu’elles passent des heures chaque semaine à pratiquer diverses activités, sportives, ménagères, culturelles ou autres, tout en papotant à jet continu, une performance qui laisse leurs époux respectifs pantois et admiratifs. Cela fait quelques années déjà que les époux en question ont été présentés l’un à l’autre lors d’une soirée mémorable organisée par les filles. Lorsque nous nous sommes retrouvés pour la première fois seuls face à face, Luc et moi, nous avons partagé en quelque sorte un grand moment de solitude. On peut en effet difficilement imaginer deux gaillards aussi différents. Luc est un passionné de vieilles automobiles, je suis allergique à tout ce qui fume et fait du bruit, il a ses galons de cordon bleu et adore la bonne chère et le bon vin tout en évitant soigneusement tout effort physique inutile, je mange et bois peu, et m’agite volontiers en short le dimanche matin… On imagine l’intensité de notre première conversation, passé les banalités d’usage… et nos chères épouses qui babillaient au loin sans penser à venir à notre secours… Ce qui nous a sauvé, et finalement rapproché, c’est d’avoir eu recours tous les deux à un humour très deuxième degré salvateur qui reste aujourd’hui encore notre mode de communication favori. Depuis, j’ai fait quelques progrès en œnologie et en sauce béchamel, mais j’avoue que le charme des 16 soupapes Lotus m’échappe encore un peu. Luc a acheté un vélo. Je ne l'ai jamais vu s'en servir.

Ces deux visites successives m’avaient bien revigoré, alors j’ai fait une pause, histoire de flairer l’atmosphère de la maison. Et là, je dois dire que j’ai été comblé, la maison sentait la guérison à plein nez. Des hurlements en provenance de la chambre de ma fille, dans la langue de Goethe me sembla-t-il (il me revient qu’elle avait effectivement évoqué l’arrivée imminente d’un nouveau CD en provenance d’outre Rhin, c’était une histoire de restaurant japonais ou peut-être d’hôtel à Tokyo, je n’avais pas tout compris) suivi d’un coup d’œil dans celle de mon fils où aucun indice pouvant trahir l’usage récent d’un aspirateur n’était décelable, me confirmèrent le retour à la normale. Dans la cuisine, ma femme interrompit sa préparation du repas -du poisson et des haricots verts- pour me montrer les magnifiques étagères qu’elle venait d’acquérir et que je pourrai installer dès j’aurai un moment. Pleinement rassuré, je manœuvrai donc adroitement en une savante retraite vers mon écran thérapeutique.

Et voilà, mon médecin peut être fier de moi, jamais je n’avais suivi un traitement avec un tel sérieux. Bon, mais attention à ne pas dépasser la dose quand même, je vais devoir vous laisser, d’autant que là j’ai une nouvelle visiteuse qui vient de se glisser dans ma boîte, une visiteuse un peu spéciale, une vieille amie dont je vous parlerai peut-être une autre fois. Elle a élu domicile juste sous la fenêtre de mon bureau depuis l’été dernier et passe me voir quelquefois. Elle s’appelle Amélie.

Portez vous bien. A+.
Fred.

jeudi 20 mars 2008

Commençons à remplir la boîte...

Tiens, bonjour, c'est gentil de passer me voir... C'est vrai qu'on se sent un peu seul dans cette grande boîte vide, hein ? Vous entendez comme ça résonne ? Ohé, ohé...!!!
Hé, hé, ça me rappelle mon enfance. Avec des copains, on allait trainer dans un hangar abandonné derrière chez ma grand-mère, on hurlait dans le noir, c'était assourdissant et ça finissait par être vraiment flippant à force. A la fin, on se sauvait en courant (en abandonnant si possible le plus jeune d'entre nous, seul et terrifié dans le noir... aaahh jeunesse !!!).
Hé, non, non, ne partez pas, je sais, je radote, mais moi aussi j'ai peur seul dans le noir ! En plus, je suis malade, enfin, je me remet doucement, mais mon médecin a eu peur. Il ne me l'a pas dit (ces gens là ne se confient jamais, vous le savez bien), mais j'ai lu dans son regard qu'il était inquiet, et puis je l'embêtais aussi, avec mes symptômes bizarres qu'il ne comprenait pas. Il faut vous dire que c'est un spécialiste tout à fait compétent, et très cher aussi (ça va avec). C'est mon beau-frère, lui même médecin, qui me l'a conseillé, ils ont fait leurs études ensembles et il paraît que mon médecin était presque aussi brillant que mon beau-frère, c'est tout dire (dixit mon beau-frère). Dailleurs, je n'ai rien à lui reprocher, d'habitude il me soigne très bien, j'ai toujours survécu à ses prescriptions, sauf celles que j'ai omis de suivre, pour celles là évidemment je ne peux pas me prononcer (parfois, comme la liste des effets secondaires de certains remèdes excédait de plus d'une page celle des effets positifs attendus, j'ai préféré m'abstenir). De toute façon, en général, mon médecin ne paraît pas spécialement inquiet quand je vais le consulter, il m'interroge avec patience (parce que je m'embrouille facilement), m'examine avec doigté (je suis très chatouilleux) et me rassure avec un sourire et une ordonnance illisible. Ses honoraires sont exorbitants, mais tout à fait justifiés (selon mon beau-frère).
Mais, il y a quelques jours, quand je suis allé le voir, rien ne s'est passé comme d'habitude, il m'a fait répéter plusieurs fois le récit de mes misères (j'avais trop chaud, ça me grattait horriblement, surtout la tête et les doigts), m'a examiné plus longuement qu'à l'accoutumé (lui aussi se grattait la tête tout le temps) et ne m'a pas du tout souri à la fin. Il ne m'a pas tendu d'ordonnance, m'a conseillé de rentrer directement chez moi et de beaucoup me reposer, il m'a aussi dit qu'il allait téléphoner à ma femme pour la tenir au courant. Quand je suis arrivé à la maison, elle m'attendait, la mine sévère, et mes enfants étaient là aussi, très calmes. Moi, je n'était pas vraiment inquiet, juste un peu déstabilisé par ces évènements inhabituels. Mais là où j'ai vraiment commencé à paniquer, c'est le lendemain, quand ma fille a rangé sa chambre toute seule sans qu'on le lui demande et qu'elle s'est disputée avec son frère (dont les travaux scolaires étaient inexplicablement déjà finis) pour savoir qui pourrait disposer le premier de l'aspirateur. Au même moment, ma femme m'a annoncé qu'elle venait de changer l'ampoule de l'escalier de la cave que je devais remplacer depuis déjà deux semaines (je ne suis pas très bricoleur). Là, je crois que j'ai fait un petit malaise.
Quand je suis revenu à moi, ils étaient tous autour de moi, pleins de sollicitude, c'était très émouvant. Malheureusement, le docteur a appelé un moment plus tard (j'étais installé devant la télé avec un plateau repas - j'adore le poulet-frites, mais ma femme en fait rarement à cause du cholestérol, mais là elle n'a pas fait de difficultés- et j'avais pu choisir mon programme sans avoir à cacher la télécommande sous le canapé) pour nous annoncer qu'après avoir consulté moult ouvrages savants et distingués confrères, il avait enfin identifié la cause de mon état. Le diagnostic était certain, affirmait-il, et de plus parfaitement bénin : il s'agissait d'une "bloguite" tout simplement, une variante assez rare et spectaculaire de la maladie, contractée par la fréquentation trop assidue d'internautes trop passionnés. Le traitement était simple, pas de repos particulier, pas de régime strict, mais juste quelques heures par jour en compagnie d'une souris, devant un écran, afin de rédiger les textes nécessaires à l'élimination d'idées parasites et pruriantes qui s'étaient accumulées dans mon organisme. A la suite de quoi, il était tout à fait catégorique, le bouillonement cérébral et les gratouillis qui me gâchaient la vie depuis plusieurs jours disparaitraient comme par enchantement.
Ensuite, tout est allé très vite, ma femme m'a arraché mon plateau des mains (il restait pourtant quelques frites) pendant que ma fille zappait prestement sur "nouvelle star academy" et que mon fils disparaissait dans le jardin, une raquette de tennis à la main. Je me suis retrouvé quelques instants plus tard face à cet écran, ma femme m'a plaqué un baiser sur la joue et a quitté le bureau sur un "soigne toi bien, mon chéri" tout guilleret, et j'ai commencé mon traitement.
Grace à vous, ça commence à aller mieux, merci, mais ça gratte encore derrière l'oreille droite. Je vais quand même être obligé de vous laisser, le docteur a bien insisté, pas plus d'un message par jour, et encore, pas trop long. Mais il est formel, dans quelques jours, tout ira pour le mieux, dès que j'aurai libéré toutes ces idées qui me titillent le cortex et cherchent à sortir par mes dix doigts.
Par contre, peut-être devriez vous vous éloigner un peu de l'écran ; comme vous le constatez, c'est une affection plutôt contagieuse. Alors je ne vous embrasse pas, mais le coeur y est. Allez, à bientôt pour la suite de ma cure. Prenez bien soin de vous, et surtout n'hésitez pas à consulter au premier signe inquiétant.
Bien à vous .
Fred.